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Football et petit écran
Le sport Les membres de l'équipe nationale (les " Bleus ") sont ainsi adulées par petits et grands. Tout le monde connaît par exemple Zinédine Zidane, l'attaquant français qui a marqué deux buts pendant la finale contre le Brésil. Les petits enfants en école primaire collectionnent des cartes à jouer du " meilleur footballeur français ", qu'ils appellent Zizou. Sa photo est partout, aussi bien dans les paquets de gâteaux que les vêtements masculins. Zidane n'a pas peut-être pas le comportement d'un star pendant les interviews à la télévision, mais toujours est-il qu'il passe régulièrement à la télévision. Je n'ai pas encore compté ses apparitions nombreuses à la télévision : il doit être l'acteur fétiche des agences de publicité françaises. En bref, c'est l'un des grands stars français du moment. Zidane est un français de la deuxième génération,
c'est-à-dire que ses parents avaient immigrés en France,
en l'occurrence de l'Algérie. De nombreux journalistes ont
alors salué cet exemple, pour montrer la tolérance
française. L'immigration est un sujet épineux en France,
et le cas de Zidane semble défendre l'image d'une intégration
à succès.
Le cas n'est pas unique puisqu'on peut remarquer aussi Djamel Debouzze.
D'origine maghrébine, il a eu beaucoup de succès dans
le monde du spectacle français. Tout a commencé avec
des sketches comiques dont l'originalité ont vite fait la
célébrité de Djamel. Comment peut-on le décrire
? Il a un style décalé, et il me fait penser à
" un petit voyou agité de la banlieue ". Il se
fait à chaque fois son petit spectacle et ce style ostentatoire
plaît à pas mal de monde. L'année dernière De tels exemples se rencontrent souvent au petit écran : il y a l'animateur d'émissions de divertissement Nagui, le présentateur de journal télé Rachid Arab sur la deuxième chaîne française, Ali Bénarbia qui est capitaine de l'équipe de football de la capitale Les faits sont là, on commence à parler des immigrés positivement à la télévision.
J'étais en France quand les événements du 11 septembre ont eu lieu. On voyait alors tout le monde fixé devant leur écran de télévision, et se révolter des terroristes. On a parlé d'intégrisme des musulmans. Les télévisions françaises ont été alors les premières à séparer la population française en plusieurs parties. Cela se passait le plus normalement possible : je en dis pas que les médias ont accusé les musulmans français d'être des fanatiques, mais tous les reportages en France parlaient des influences intégristes. Cependant, comme le prétend malencontreusement certaines personnes d'origine maghrébine, les événements du 11 Septembre n'ont pas du tout remis les compteurs à zéro. Les Français ne sont pas devenus d'un coup entièrement racistes. C'est un avis personnel, mais il faut bien constater que quatre mois plus tard, la vie a repris son cours et que les suspicions étaient heureusement passagères. Mais il y a bien eu une prise de conscience générale : la religion musulmane et les maghrébins, qui sont ses représentants les plus nombreux en France, sont devenus plus considérés. Paradoxalement, cela a abouti à une certaine forme de respect : le français voit dans le musulman non plus comme un immigré inoffensif comme tous les autres mais comme une personne dotée d'une certaine forme de " sensibilité ". J'exagère peut-être, mais on peut assimiler le crash du 11 Septembre comme un signe de ras-le-bol de quelques musulmans face à l'injustice dans le monde, et qui veulent être à pied d'égalité avec l'occidental. Il est quand même triste de penser qu'il faut utiliser de tels extrémités pour arriver au respect entre deux populations, de la même façon que deux australopithèques se battent pour un gibier jusqu'à ce que l'un soit complètement asservi par l'autre ou jusqu'ils se rendent compte que leurs forces sont égaux. La raison nous pousse à penser qu'il aurait été plus sage d'unir les forces pour chasser le gibier. Mais l'australopithèque est bête, tout comme les groupes ou masses humaines : on ne songe jamais à coopérer du premier coup. La première prise de contact est similaire : on se salue et on se présente, mais c'est toujours dans le but de connaître les forces de l'adversaire. C'est ainsi qu'on ne tendra jamais la main à celui qui est plus faible que soi. Je terminerais sur ces paroles de la chanteuse Lauryn Hill :
Why for yo to increase, I must decrease If i treat you kindly, does it mean I'm weak? ... Like Cain and Abel, Caesar and Brutus, Jesus and Judas / Backstabbers do this Forgive them father for they know not what they do / Forgive them father for they know not what they do
Début Janvier 2002 |
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